En cellule pour des photos d'arbres
- article de Frédéric Delepierre, Le Soir - jeudi 10 mai 2007 -
Uccle
La saga des marronniers de l'avenue Winston Churchill échauffe les esprits.
Un couple de riverains est venu prendre des photos de l'abattage des premiers arbres et a été arrêté par la police.
N ouvel épisode, musclé cette fois, dans la saga de l'abattage des marronniers de l'avenue Winston Churchill, à Uccle. Ce mardi à 11 h 30, un couple de riverains, Irina et Edgar, ont été violemment interpellés par la police alors qu'ils prenaient des photos de l'abattage des neufs premiers marronniers de l'avenue.
Ils ont passé plus six heures au cachot avant de finalement être remis en liberté en fin d'après-midi. Hier, ils étaient toujours sous le choc.
« Ces personnes ont voulu s'opposer à l'abattage des arbres et ont pénétré sur le chantier. Nous les avons arrêtées de manière administrative, pour trouble de l'ordre public. Elles ont été libérées en fin d'après-midi lorsque le travail était terminé », justifie Yves De Smet, commissaire et porte-parole de la police de la zone Est.
Une version évidemment contestée par le couple. « L'abattage a commencé vers 6 h 30 et c'est vers 11 h 10 que nous sommes allés voir avec un ami, commente Edgar D'Hoose, président de l'association des riverains. Il n'était donc nullement dans nos intentions de vouloir nous opposer à l'abattage. Nous voulions juste regarder et prendre quelques photos. Pour garder la preuve que ces arbres étaient sains. »
C'est alors que, selon Edgar D'Hoose, un ouvrier lui adresse un geste obscène. « Eux étaient du côté des numéros pairs et nous du côté impair. Je lui dis que je ne cautionne pas ces manières et le chef de chantier arrive. Presque en même temps que la police... »
« On l'embarque aussi »
« C'est à croire qu'ils étaient juste à côté et qu'ils nous attendaient, embraie Irina. Un policier a alors mis sa main sur l'objectif de mon appareil en nous demandant de reculer. Mon mari et notre ami ont eu le temps de monter sur le trottoir. Moi pas. Un policier m'a arraché l'appareil photo. J'ai été plaquée sur le combi de police, et on m'a menottée. »
Le mari tente alors d'intervenir. « J'ai demandé ce qui se passait et un policier a lancé Allez on l'embarque aussi », commente le président de l'association.
« C'est tout à fait exact, confirme un riverain, Paul Kellens. L'un des bûcherons était primaire et violent. Il a eu des gestes obscènes. Puis les policiers sont arrivés. Deux ou trois combis. C'était démesuré alors que le couple prenait juste des photos. J'ai voulu prendre la parole, mais ils m'ont dit que si ça ne me plaisait pas, ils m'embarquaient aussi. »
Au commissariat, Edgar et Irina ont été fouillés avant d'être mis en cellule. « Ils m'ont enlevé une chaîne que je n'avais jamais enlevée depuis mon enfance. Ils m'ont même obligée à enlever mon soutien-gorge », lance Irina.
« Durant six heures, on a voulu nous humilier, renchérit Edgar. Nous n'avons même pas pu prévenir notre fille. Nous n'allons pas en rester là, car l'attitude policière a été disproportionnée. »
article suppl. sur Indymedia.be ici
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5 commentaires:
Ce serait presque trop facile de faire une petite comparaison avec les deux pignoufs relâchés par les flics immédiatement après leur mise en combi, parce que les manifestants flamingants à Rhode-Saint-Genèse ont gueulé tellement fort que les maréchausséens ont pris peur...
Mais comme ici, on ne racolle pas et qu'on ne fait pas dans le communautaire, nous nous tairons sur ces évènements ;-)
Comment ça trop tard?
Sous l' Avenue Churchill des pavés ?
Après ses aventures héroïques dans la trilogie " Mon voisin est juif", " Mon voisin est coco" et "Mon voisin est homo", Facho le Héros nous revient . Bientôt sur les écrans : "Mon voisin prend des photos".
Musique : " Mââréchâââl,... nous voilààà ..."
Enfin! La loi et l'ordre vont régner a nouveau a Uccle! Je m'en rejouis!
Marroniers?! Ça excite les passions ces arbres-lá!
Et les pavés?
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