lundi, juillet 10, 2006

Welcome to the jungle

Grâce à un climat particulièrement chaud et humide, notre terrasse se transforme depuis peu en véritable paradis tropical, hébergeant quantité d'essences rares et d'espèces animales rarement observées... petit extrait vidéo (c'est mieux avec le son, mais bon je sais que beaucoup d'entre-vous sont informatiquement sous-équipés et/ou travaillent à la région Wallonne...)

vendredi, juillet 07, 2006

c'est le weekend, je copiecolle si je veux et d'ailleurs je vous em...

extrait de bravepatrie.com

j
eudi 6 juillet 2006

Cette année, le patriotisme se vendange tôt

Glück Macht Frei

par Didier Kala

Huit ans plus tard, nous y revoilà : le pays entier, toutes classes, castes et origines confondues, vibre d’une même envie, se pâme à l’unisson dans l’espoir que l’équipe de France de football prouve qu’elle est de retour au plus haut niveau mondial. La performance de ce groupe a inspiré aux foules un sentiment patriotique bien trop grand pour s’incarner pleinement dans un individu ou une association d’individus, aussi brillants soient-ils. Aussi faut-il au génie national, pour exprimer sa mystique, investir des symboles que chacun peut s’approprier et porter, littéralement, comme une seconde peau. Le drapeau tricolore est là pour ça.


Il y a le plaisir de chanter la Marseillaise dans des stades remplis d’Allemands, bien sûr, d’un peu plus abreuver les sillons avec du sang impur à chaque étape de la compétition. Ne le boudins pas. Il y a surtout, et c’est bien plus important, le bonheur de constater que notre peuple surpasse grâce à son équipe de football ces pédés d’Allemands, ces pédés de Costa-Ricains, ces pédés de Polonais, ces pédés d’Equatoriens, ces pédés d’Anglais <…> Nous surpassons beaucoup de pédés. Il y a de quoi être fier d’être Français. <…>

Il était encore bon, il y n’y a pas si longtemps, de vilipender ce drapeau au nom d’un tiers-mondisme consensuel. Seule une extension de l’arsenal législatif a pu le sauver des coups de boutoir de l’Anti-France. Aujourd’hui, ce drapeau annonce, le renouveau d’un sentiment patriotique moribond depuis la fin 1914.

A nouveau, le peuple dans son entier - et pas seulement les habituels nostalgiques du IIIème Reich qui « veulent exprimer leur désarroi » - vibre en tricolore et sent sa chair se pouler à l’écoute de la Marseillaise. A nouveau le peuple dans son entier est prêt à marcher comme un seul homme vers un avenir radieux, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. A marcher sans doutes ni interrogations. A courir la tête la première en faisant l’avion. Vers Berlin. Vers le Mur. N’importe où, sous le drapeau.

Ce miracle patriotique est une surprise. Le déclin que la menace (par exemple la révocation du titre de séjour pour les étrangers auteurs d’outrage) peinait à neutraliser s’est retourné sous les effets de l’espoir pour devenir une force positive, une manifestation d’unité et d’obéissance.
Il faut se rendre à l’évidence : les Français préfèrent largement la carotte au bâton. Peu importe qu’on l’agite devant ou derrière eux, les Français adorent la carotte. C’est une constante dont les gouvernants responsables auront à tenir compte à l’avenir.
La promesse et la mémoire du bonheur devront donc être les instruments prépondérants d’une gouvernance harmonieuse, qui permettra de fédérer tous les Français sous la bannière d’une grande cause, pourvu qu’elle soit nationale. Le Bonheur rend libre, et cette Coupe du Monde est l’aurore de rêve de cette nouvelle ère.

Time for the...